L’office du Vendredi saint, appelé « célébration de la Passion du Seigneur », est centré sur la proclamation du récit de la Passion.
La Passion du Seigneur
Trahi par son disciple Judas, le Christ est arrêté. Il est accusé de semer le désordre par ses enseignements et surtout d’usurper le titre de Messie, c’est-à-dire de Fils de Dieu envoyé pour sauver les hommes. Interrogé par Ponce Pilate (gouverneur romain de la région), flagellé par les soldats, Il est condamné à être cloué sur une croix – supplice alors réservé aux criminels.
Chargé de la croix, le Christ gravit la colline du Golgotha (littéralement « Mont du crâne », autrement appelé « Calvaire ») et tombe plusieurs fois d’épuisement. Crucifié, Il expire au bout de quelques heures. Descendu de la croix par ses proches, Il est enveloppé dans un linge blanc (le « linceul ») et mis au tombeau.
Si le Vendredi Saint célèbre la Passion du Seigneur, ce n’est pas dans une perspective morbide ni par goût de la souffrance. La Passion s’éclaire en effet au feu de la Résurrection du Christ qui abolit la mort. La Croix sans la résurrection n’aurait pas beaucoup de sens.
Bien sûr le sacrifice du Christ, qui se livre sur le bois de la Croix est une preuve de son amour immense. Mais par la Résurrection, il offre à chacun le Salut. Après la longue veille dans l’obscurité de la Vigile pascale, l’Alléluia de la résurrection retentira en effet de nouveau. Le feu de l’amour de Dieu illuminera la nuit : le Christ a vaincu la mort !