« Souviens-toi de Jésus-Christ ressuscité d’entre les morts »
Dans la suite de dimanche dernier, les lectures de ce dimanche continuent de nous conduire sur les chemins de la foi. Mais voilà qu’aujourd’hui, la foi la plus sincère est professée par des étrangers, païen ou samaritain – ce qui revient à peu près au même. Chacun, à sa prière, a été guéri de sa lèpre. Mais parmi les dix lépreux de l’évangile, tous guéris, un seul, le samaritain, vient rendre grâce à Jésus. C’est pourquoi il n’est pas que guéri, il est sauvé ! Ce qui est beaucoup plus, puisque désormais, il est promis à partager avec Jésus la gloire de la vie divine, comme le dit Paul à Timothée.
Ces lectures nous amènent à nous poser plusieurs questions : Tout d’abord de quelle lèpre avons-nous à être guéris ? Quel mal, quel péché défigure l’image de Dieu sous laquelle nous avons été créés ? Savons-nous en reconnaître les symptômes et en demander la guérison à Dieu ? Sommes-nous capables de rendre grâce pour les guérisons dont nous avons été gratifiés ? Ensuite sommes-nous assez persuadés qu’il nous suffit, pour être sauvés, de faire partie du peuple des croyants, pour exclure de ce salut ceux qui ne partagent pas notre foi ? Où en sommes-nous de notre ouverture aux étrangers, aux différents, à ceux qui n’appartiennent pas à nos cercles de bien-croyants ? Sommes-nous, comme Elisée et comme Jésus, libérés des frontières religieuses, nationales, sociales ? Enfin quelle est notre foi ?
Avons-nous à cœur de faire mémoire du Christ ressuscité ? C’est ce que nous faisons à chaque messe. Quelle place celle-ci tient-elle dans notre vie ? Transforme-t-elle nos relations le reste de la semaine ? Sommes-nous prêts à mourir avec lui pour vivre avec lui ? à supporter l’épreuve avec lui pour régner avec lui, comme l’ont fait saint Denis et ses compagnons que nous fêtons aujourd’hui ? Répondre à ces questions nous permettra peut-être de faire un pas vers la conversion missionnaire à laquelle nous invitent le pape, notre évêque et le doyenné.
Diacre Dominique