Les commencements ont toujours revêtu un caractère plus ou moins sacré. Ils évoquent notre origine et apparaissent comme des moments source. Dans toutes les cultures et les religions, on fête le Nouvel an. Aujourd’hui, nous nous souhaitons une bonne année liturgique. En effet, avec le 1er dimanche de l’Avent commence un nouveau cycle de dimanches qui nous fait reparcourir l’histoire de notre Salut. Mais paradoxalement les textes du 1er dimanche de l’Avent dirigent encore notre regard, comme ceux des derniers dimanches, vers les « fins dernières », le retour du Christ à la fin des temps, ce qu’on appelle la Parousie. C’est une manière de rappeler que l’Avent n’est pas que la préparation à Noël, mais la célébration de la venue de Dieu, son avènement. Or Dieu est éternel, c'est-à-dire que sa venue n’appartient pas à un temps plus qu’à un autre. C’est pourquoi on l’invoque comme « Celui qui est, qui était et qui vient ». C’est nous qui ne pouvons que célébrer cette venue dans le temps qui est le nôtre. Et nous le faisons dans les trois dimensions. Dans le passé : c’est sa venue dans la chair à Noël. Dans l’avenir : c’est sa venue dans la gloire à la fin des temps. Et enfin sa venue aujourd’hui, tous les jours, dans la quotidienneté des sacrements, mais aussi dans la présence de nos frères, en particulier les plus petits ; dans le pauvre qu’on assiste, l’affamé qu’on nourrit, le malade qu’on visite, une présence cachée qui appelle toute notre vigilance. Ce temps de la venue est ainsi celui de l’espérance, celle de la paix promise par Isaïe, et tellement attendue aujourd’hui, en Ukraine et ailleurs !
Alors, en Avent ! Pour hâter la venue de cette paix, à l’invitation de saint Paul, « rejetons les œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière »
Dominique, diacre