Novembre. Avec le changement d’heure, la nuit nous enveloppe plus vite, la fraicheur se fait sentir. Enfin ! disent certains. Nous avons tout de même apprécié les récentes températures estivales et les économies de chauffage, tout en nous disant que ce n’est pas bon pour la planète ! Dans l’une ou l’autre région de France, des groupes de militants écologistes se mobilisent contre des projets de « bassines » pour l’irrigation de cultures intensives. L’eau devient précieuse et nous voyons qu’elle manque déjà dans beaucoup de pays, provoquant à nouveau la famine, alors qu’ailleurs, elle inonde des villes entières. La planète, les hommes, les animaux, la nature souffrent !
Et nous souffrons aussi de voir la guerre faire des centaines de morts en Ukraine, en Russie, en Afrique. Les dictatures reprennent du poil de la bête, torturent et tuent les populations en quête de liberté. Les démocraties sont bousculées. Nous subissons, mais les plus fragiles encore plus, le contre-coup de cette situation sur nos budgets. Comment tenir dans ce contexte inquiétant ? La foi n’est-elle pas une force pour garder l’espérance ?
Au-delà de leur dureté, les lectures de ce dimanche développent une espérance incroyable. Le livre des martyrs d’Israël fait écho à la résistance de jeunes hommes qui ne veulent pas renier leur foi. C’est à cette époque, deux siècles avant Jésus, que la foi en la résurrection s’affirme dans le cœur des croyants juifs : Dieu ne peut pas abandonner dans la mort les martyrs qui ont mis leur confiance en lui ! Dans l’Evangile, pourtant, des Sadducéens, qui ne croient pas en la résurrection, tendent un piège farfelu à Jésus. Il leur répond que les morts ressuscitent dans une vie totalement transformée par l’amour du « Dieu des vivants. »
St Paul nous encourage à tenir bon dans le Seigneur, lui qui est fidèle et nous donne la force d’entrer en résistance contre toutes les forces du mal. Que l’espérance de la résurrection stimule donc nos manières de vivre l’Evangile aujourd‘hui.
Abbé André